Lorsque des familles n’arrivent plus à gérer un conflit au sein de leur foyer, elles font appel à un médiateur ou à une médiatrice familial•e. Par sa capacité d’écoute et une analyse impartiale de la situation, elle/il tente de renouer le dialogue entre les différents membres de la famille et de trouver un terrain d’entente. Métier de vocation, devenir médiateur familial ou médiatrice familiale est en réalité une évolution professionnelle et non un premier emploi. Missions, qualités et formation, Même Pas Cap! décrypte cette profession.
Il faut savoir que devenir médiateur familial ou médiatrice familiale pour sa reconversion demande une première expérience confirmée dans un métier issu du domaine social ou psychologique.
Ce/cette professionnel•le gère et essaie de résoudre les conflits qui surviennent au sein d’une famille. Elle/il intervient aussi bien pour une séparation ou un divorce qui se passe mal, avec en toile de fond la garde des enfants, que pour des problèmes de communication entre les membres de la famille (entre adultes, entre enfants et adultes, entre enfants) ou encore pour des problèmes liés à une succession.
Ses missions consistent dans un premier temps à préparer la médiation avant de rencontrer les différentes parties et notifier par écrit leurs doléances, leurs besoins, leurs demandes et leurs attentes. Ensuite, elle/il organisera une première rencontre entre tous pour essayer de renouer le dialogue. Suivant la difficulté du conflit, plusieurs rendez-vous peuvent être envisagés. À la suite de ces réunions, la médiatrice familiale ou le médiateur familial rédige un compte-rendu mentionnant les accords et les désaccords de chacune des parties. Puis elle/il propose une conciliation.
Ce métier requiert un important sens de l’écoute. C’est la base même de cette profession : écouter les autres pour comprendre leurs besoins, leurs griefs afin de dénouer les conflits et ainsi de rétablir le dialogue. Par son écoute attentive, le médiateur familial établit une relation de confiance, indispensable pour que chacun puisse se livrer, exprimer ses ressentis. Ce/cette professionnel•le du social doit également faire preuve d’empathie, une qualité essentielle pour comprendre le désarroi de celles et ceux qui ne trouvent pas/plus d’issues à leurs difficultés familiales (ou de voisinage).
Dans toute intervention, elle/il doit rester absolument impartial•e et prendre en considération les faits pour trouver une solution au(x) conflit(s) tout en prenant en compte, bien sûr, la détresse des uns et des autres. Devenir médiateur familial ou médiatrice familiale amène à intervenir auprès de tous les milieux sociaux et de toutes les tranches d’âges. Elle/Il possède donc une grande capacité d’adaptation. Certains conflits demandent du temps pour être dénoués, la patience est donc de rigueur pour exercer ce métier.
De même, certaines situations sont difficiles, il faut donc avoir un bon équilibre émotionnel afin de bien faire la césure entre vie professionnelle et vie personnelle. Enfin, la/le médiateur•rice familial•e se doit de respecter la confidentialité des échanges. La discrétion fait ainsi partie des qualités à avoir pour une reconversion dans ce métier.
Pour se reconvertir en médiateur familial ou médiatrice familiale, il est impératif de passer le DEMF, le diplôme d’État de médiateur familial. Pour intégrer ce parcours d’études, il est nécessaire de posséder un bac +3 soit dans le domaine juridique, soit psychologique, soit sociologique ou bien détenir un diplôme de travail social. Il faut ensuite suivre une formation de quatre mois. Cette formation est éligible au CPF.
À noter que le DEMF est également accessible par la voie de la VAE, la validation des acquis de l’expérience. Ainsi, si vous bénéficiez d’une expérience (professionnelle ou bénévole) dans la médiation ou dans le domaine des enfants/adolescents entre autres, vous pouvez faire reconnaître vos acquis par une certification.
Il faut savoir qu’il existe peu de postes à pourvoir pour ce métier et il s’avère être davantage une évolution professionnelle qu’un tout premier emploi . Devenir médiateur familial ou médiatrice familiale pour sa reconversion revient à travailler en grande majorité dans le milieu associatif et parfois au sein d’organismes publics tels que la CAF.
C’est un métier qui s’exerce à mi-temps. L’autre moitié du temps est généralement consacrée à des missions dans un service médico-social, de psychologie ou encore à un accompagnement familial.
La rémunération de la/du médiateur•rice familial•e n’est pas la même selon la structure dans laquelle elle/il est. Le salaire brut mensuel varie de ce fait entre 1 500 et 2 000 euros pour un débutant et atteint les 2 700 euros en fin de carrière.
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